Au détour d’un chemin, entre l’eau et l’herbe, on aperçoit parfois un alignement de pieux moussus, un talus où s’enroule le chèvrefeuille, la trace d’un ancien fascinat. Les solutions locales pour lutter contre l’érosion des berges révèlent à la fois la force d’un territoire et son humilité devant la nature. Ici, rien n’est jamais acquis, tout se négocie lentement dans une alliance subtile entre main humaine, végétal, limon et mémoire.
Ces gestes, modestes ou ingénieux, sont toujours précieux : parce qu’ils font société, parce qu’ils dessinent encore et encore le visage mouvant de l’Estuaire.