Récifs de coquilles et brise-vagues naturels
Dans l’estuaire, la technique des récifs d’huîtres et de coquillages s’expérimente à petite échelle, notamment autour de Bourg et dans certains ports ostréicoles. Les bancs de coquilles disposés en cordons ralentissent le ressac, favorisent la dépose de sédiments et servent de refuge à la faune. L’Ifremer a documenté un recul de l’érosion de 18 à 36 % selon la configuration du site (Ifremer).
Brise-lames végétalisés
Entre Saint-Seurin-de-Cursac et Pauillac, on voit apparaître des alignements de troncs morts, parfois issus de l’entretien des forêts alluviales, calés perpendiculairement au courant et plantés de végétaux. Une façon de ménager des havres, où la berge peut se reconstituer lentement. Les habitants, lors d’ateliers, participent à leur construction, renouant ainsi avec un sens du faire ensemble.
Gestion adaptative, observation fine
L’époque n’est plus à l’uniformité. Des groupes locaux, comme les associations de chasseurs de gibier d’eau ou de pêcheurs, transmettent leur expertise de terrain. Certains secteurs sont stabilisés, d’autres, face à l’inexorable, sont accompagnés vers une "retrait du trait de côte", permettant parfois la création de nouveaux habitats pour les oiseaux (à l’extrémité sud de l’île Paté, niche de sternes depuis 2016). Cela suppose un suivi continu : relevés, cartographies annuelles, observations participatives…