Elle ne frappe pas d’un coup sec, mais ronge. L’érosion résulte de chocs répétés : le passage inlassable des marées, les tempêtes hivernales, le ruissellement des pluies, l’action des racines arrachées par des arbres qui tombent une fois la berge fragilisée.
Effets visibles :
- Effondrement des berges : En Gironde, certaines zones perdent 1 à 2 mètres de rive chaque année après des tempêtes comme celle de 1999 (Xynthia, 2010, fut également marquante).
- Cabanes et carrelets emportés : À Saint-Seurin-d’Uzet, 7 carrelets historiques ont été détruits entre 2015 et 2020, faute de pouvoir déplacer leurs pieux enfoncés dans des berges trop fragiles.
- Chemins et routes coupées : Le sentier pédestre entre Vitrezay et Lamena, autrefois tracé sur la digue, a été effacé par la Gironde.
Une terre qui se “liquéfie” :
Sur certains secteurs, comme l’île Nouvelle, la perte de végétation, le dragage et la salinisation accélèrent l’infiltration de l’eau, transformant la terre ferme en marais mouvant, difficilement reconquérable.