Là où les deux fleuves se rencontrent, le bouillon est permanent. L’eau douce, plus légère, glisse au-dessus de l’eau salée, mais les courants, les marées et le vent créent un « mélange vertical » qui donne naissance à des conditions originales. L’estuaire devient alors une mosaïque de zones aux salinités différentes, qui évoluent au gré des saisons et des marées.
Un écosystème hors du commun
Ce mélange entre eau douce et eau salée génère un terrain fertile en nutriments et en vie aquatique. L’estuaire accueille une biodiversité remarquable, avec plus de 100 espèces de poissons recensées, dont l’alose feinte, la lamproie, et le maigre. On y trouve aussi des oiseaux par milliers, comme les hérons, aigrettes, et les élégants balbuzards pêcheurs.
Les marais, qui bordent l’estuaire, jouent également un rôle écologique vital. Véritables éponges naturelles, ils filtrent l’eau, protègent des inondations et hébergent des dizaines d’espèces animales et végétales menacées.