Le fleuve est un organisme vivant. Ses courants, ses flux et ses reflux sont en constante adaptation. Mais l’activité humaine, bien qu’elle soit nécessaire pour maintenir la navigation, a un impact majeur sur cette dynamique naturelle. Les dragages réguliers effectués pour garantir l’accès au port de Bordeaux, par exemple, modifient les courants de façon significative.
Ces interventions renforcent parfois l’érosion dans certaines parties de l’estuaire où le débit de l’eau augmente. Par effet de chaîne, les berges se trouvent fragilisées, et les bancs de sable autrefois préservés sont déplacés. Le chenal principal, plus profond à cause du dragage, connaît des vitesses de courant plus élevées, ce qui peut également réorienter la sédimentation.