Projet discret mais décisif, le réseau Natura 2000 enveloppe l’estuaire et ses zones humides voisines sur plus de 100 000 hectares (source : Ministère de la Transition Écologique). Ici, pas de sanctuarisation totale : c’est le compromis qui prime. L’objectif ? Permettre la cohabitation entre activités humaines (pêche, agriculture, plaisance), pratiques traditionnelles (comme la gestion pâturée des près salés), et maintien des habitats d’espèces protégées.
- Charte d’engagement volontaire pour agriculteurs, pêcheurs, gestionnaires et propriétaires.
- Mesures agro-environnementales : limitation des intrants chimiques, gestion raisonnée de l’eau, préservation des haies et prairies inondables.
- Un comité de suivi (“COPIL”) réunit élus, associations, usagers, scientifiques pour produire un diagnostic commun et définir des actions.
- Population suivie de près : le Gardeon, petit poisson, espèce cible, accompagne d’autres symboles de l’estuaire comme le saumon atlantique (moins de 500 individus recensés chaque année sur la Gironde, source : INRAE).
Dans la pratique, Natura 2000 est un laboratoire de négociation permanente : ici, on apprend à protéger sans exclure, à ajuster les gestes agricoles à la saisonnalité des oiseaux migrateurs, à réduire l’éclairage public pour préserver la nuit, ce grand refuge de la faune.